Une nouvelle saison
Bientôt les voyages et du muguet, une saison de bonheur, enfin on peut le souhaiter... Le soleil de ces derniers jours a fait le malin au dessus de ma tête, et mes cheveux dans le vent se sont parfois emmêlés. Pourtant la pluie continue de tomber en alternance. La mort d’Orwellou, le plus beau chien du monde et merveilleux compagnon de Bertrand, m’a rappelée à nos propres départs si brusques et si violents pour nos cœurs tellement fragiles. On s’en vient et l’on s’en va aussi léger qu’une plume sans comprendre vraiment grand chose. Je déteste l’hiver et ses camions de grisaille qui m’empêchent d’apercevoir un coin de ciel bleu. Mais viendra le temps, où ces mauvaises saisons me paraîtront une époque où j’étais belle, où j’avais l’avenir devant moi et où je m’écorchais le regard inutilement. Le problème avec la solitude c’est qu’on aura personne pour se souvenir de nous, personne avec qui rire du passé et pour partager les anecdotes coquines ou non. Etre célibataire, c’est aussi se demander pourquoi on n’a pas quelqu’un qui nous aime suffisamment pour avoir envie de nous accompagner un moment, de rester à nos côtés, quelqu’un qui ne puisse pas se passer de notre peau comme de nos grains de folies. Et inversement. Dans ces cas là, on se dit que c’est mal fait puis on s’y fait. On grandit seul, peut-être même que l’on vieillit plus vite. On balaye la poussière devant sa porte plus souvent. Bien sûr, il ne suffit pas d’être deux pour être heureux mais ça aide. Et que ceux qui sont en couple ne s’avisent pas de dire le contraire ! lol. Aujourd'hui être seule ne m'attriste pas que tout le monde se rassure. J'ai l'esprit ailleurs...