La vie aussi belle de jour que de nuit
Certains instants n'ont pas d'âge, pas d'époque pour se situer, ni de temps à compter pour être dans l'air. Ce sont ces petits riens qui font tout, qui font nous sentir vivants et vibrants. Hier sous le soleil un peu chaud de Paris, il n'y avait rien de plus, rien de moins pourtant j'ai senti mon coeur s'emplir de chaque instant.
Après une petite conversation sur msn avec mon amie bloggeuse qui m’a chaleureusement invitée à passer le réveillon du nouvel an chez elle, je suis allée à mon rendez-vous de suivi professionnel, près des squares de mon enfance, pour parler d'avenir, tout paraissait clair dans ma tête, les choses à ce sujet semblent en effet se dessiner de façon très précises depuis quelques jours. Nous avons discuté pendant près d’une heure et puis j'ai repris le chemin de la maison pour m'installer devant l'ordinateur et profiter du reste de la journée à écrire. Dans la douceur des lignes j’ai succombée, je l’avoue, au plaisir d'avoir la vie que j'aime, d'avoir la chance de toucher ne serait-ce que du bout des doigts à mon rêve. Puis mon téléphone a sonné, Alain voulait me prévenir qu'il irait au concert et qu'il se proposait par conséquent de m'y conduire. J'ai évidemment accepté, cela m'arrangeait bien, je n'avais pas très envie d'aller à Bastille en métro, de plus ces ballades à moto sont toujours d'agréables moments de discutions le nez au vent. J'ai donc éteint l'ordinateur sur les coups de 19h et passer un coup de fil à mon voisin qui m'avait laissé un message la veille au soir. De sa voix suave et accentée il m'a annoncé qu'il rentrerait bientôt, très bientôt même, ce qui m'a évidemment transportée de joie.
Ensuite Alain est passé me chercher, comme convenu, et nous avons pris la route en direction de la Scène. En arrivant j'ai constaté qu'il n'y avait encore pas grand monde mais la salle s'est remplie au fur et à mesure. Bertrand avait décidé de se lacher ce qui a donné au set un sacré élan et personne s'en est plaint bien au contraire. Lui seul apparemment n'en était pas ravi. Donner et recevoir sont des choses si subtiles que les paroles paraissent parfois inutiles. Moi j'étais tout simplement enchantée aussi rien de ce que l'on aurait pu me dire n'y aurait changé quoi que ce soit. Sauf bien sûr le fait que lui n'ait pas pu ressentir cette émotion. Après le tour de chant du groupe qui l'avait invité, nous sommes allés dîner tous ensemble au Pause Café où nous avons somme toute un peu bu mais surtout beaucoup parlé de musique. Aussi avant de se quitter et de regagner le calme de nos lits, nous avons ri parce qu'on peut rire même en prenant les choses au sérieux, du moins à mon avis. Enfin Patrick m'a déposé en bas de chez moi alors que j'entonnais encore ce magnifique passage de Pavillons sous bois "c'est plus chez moi". Et je me suis couchée en me disant que j'avais vraiment une chance incroyable d’avoir tant de personnes merveilleuses au cœur de ma vie.